[Gargote Limousine-RP]Les Bas-Fonds du Limousin

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Quelques part en Limousin, dans un endroit reculé de tout, là où la nuit semblait éternelle, se trouvait les bas-fonds…
Quand vous pénétrez dans ces rues, l’odeur vous prends immédiatement aux nez. Une odeur de sang tout d’abord, cette odeur métallique qui prend à la gorge, nauséabonde pour certain, enivrante pour d’autre.
Une odeur d’alcool aussi, puissante, on semblait voir ses vapeurs voleter dans l’air impur des ruelles… Il y avait aussi l’odeur de sueur, de parfum de seconde classe, d’urine et d’excréments en tout genre…
Là bas on trouvait toutes sortes de personnes.
Et ne croyez pas qu’il n’y a en ce lieu que les brigands, les assassins, les filles de joies et autres populace malveillante… Non, vous y avez aussi des nobles à la recherche de plaisirs malsain, le visage caché sous des masques et enveloppés de leur cape coûteuse… Des hommes d’Églises également.. Ah oui, eux étaient souvent présents dans ces maisons que l’ont dit closes et qui pourtant garde leur portes ouvertes… Et pas que leur portes d’ailleurs…

Avancez donc dans ces rues, n’ayez pas peur… Ou plutôt si, craignez….. Mais qu’Est-ce donc que la peur? Elle est une loi qui vous empêche d’avancer dans la vie cruelle… Vous avez peur…. Quel doux sentiment, une bonne dose d’adrénaline ne fait pas de mal… Sentez donc votre palpitant….
Le cœur s’accélère…C’est bon n’Est-ce pas? Et bien c’Est-ce que vous trouverez en ces lieux.
Je ne peux promettre que vous resterez en vie ou que vous ne serez pas malmené… ça sera au bon vouloir de ce cher Aristote…

Vous y avez une multitude de tavernes en tout genre, où vous trouverez toujours, ou presque, ce que vous recherchez…. Renseignements, poison, plaisir charnel, alcool…
Quelques coins sombres où il n’est pas conseillé de s’attarder aussi, si vous désirez rester en vie…
Parfois une chambre pour dormir… Enfin dormir, cela est moins sûr.

Ô Bas-fonds d’antan, tu m’as fait connaître tant de choses… Quand pour la première fois ma dague transperça la chair fine d’un homme… Celui là même qui avait volé ma précieuse virginité… Comment te haïr toi qui m’a apprit ensuite les plaisirs du corps et m’a enseigné comment soigner ceux du cœur……

Elle y pénétrait donc….
Catalina-Jovana Canabixas de Suàrez…
Sa longue cape volant délicatement derrière elle, son visage d’un ovale parfait et d’un diaphane pur, ses lèvres rouge, pleines et arrogantes, son regard fier et insolent…
Vêtue comme à son habitude, d’une robe à la mode espagnol, remontée du côté droit à la ceinture, dévoilant une de ses jambes fuselées, parfaite.
Une créature de la Bête Sans Nom? Tout de suite des conclusions hâtives non?
Oh certes elle n’a pas les manières de ces Dames de bonne famille… Mais elle ne se cache pas…

Insoumises, fières, sauvages, indomptables, indépendantes, culottées aussi… Les Canabixas sont faites ainsi, et rien ni personne ne les changera….

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Feodor a écrit:: Quelle nuit il allait passer! Ah il s’en souviendrait pour sur!

En se rendant dans les Bas-fonds du Limousin, le jeune homme avait en tête de trouver un poison afin de mettre fin au jours de sa promise… Un mariage forcé dut à sa position sociale.
Mais lui n’avait cure de cette jeune pucelle. Elle était insignifiante à ses yeux. Elle n’était qu’une ombre, maigre, revêche, des yeux de fouines, et un nez long. Ses cheveux blond sales pendouillant en queue de rat autour de son visage chevalin.
Certes elle était de bonne famille et promettait des terres en plus à lui et sa famille…
Mais partager la couche de cette horreur, à tout jamais? Hors de question!
Il était trop fier pour cela. Il aimait les plaisirs charnel et ne s’en privait pas. Mais depuis qu’elle était entré dans sa vie, il avait dut y renoncer, car elle le suivait partout, ou le faisait suivre, menaçant sa famille, fouinant partout…
Il rageait rien que de penser à sa voix aigu et dérangeante…
Il avait alors décidé de s’en débarrasser, une bonne fois pour toute…. Son père lui trouverait une autre épouse, digne de lui.
Et puis elle n’était pas la seule pucelle du royaume possédant des titres enviables.

Il avait donc pénétré dans ces lieux maudits, dans l’espoir de trouver de quoi en finir avec elle. Il savait qu’ici bas traînait la pire racaille du Limousin, et que celle-ci contre quelques écus pouvait lui fournir ce dont il avait besoin…

Ayant prit soin de se cacher le visage d’un masque noir , il progressa donc au travers des ruelles, observant les gueux, les catins, les mendiants et autres races inférieurs à la sienne… Il se dit qu’il irait peut être goûter quelques plaisirs sur le retour, histoire d’en profiter un maximum.

Un gamin d’une douzaine d’année se jeta au devant de lui, quémandant une miche ou quelques piécettes.
L’homme le repoussa de sa botte coûteuse lui crachant au visage. Son regard était cruel. On ne souillait pas une personne tel que lui.
Ah oui, la cruauté était un de ses traits de caractère… Il aimait faire mal, tuer, malmener plus faible que lui. Il se croyait supérieur à tous de par son nom.
Peut être n’avait il pas tord.

Il continua à avancer dans les rues justes éclairées par quelques lueurs des tavernes et lanternes posées ici et là, quand son regard croisa celui d’une jeune femme.
Il la détailla des pieds à la tête, intrigué…
Une tête de moins que lui, ses vêtements semblaient de bonnes qualités… Elle avait de long cheveux noirs et un regard qui aurait fait fondre n’importe quel homme…
Des courbes alléchantes et une bouche qu’on avait envie d’embrasser….
Elle ne ressemblait pas aux catins qu’on trouvait ici…
Une meurtrière peut être? Ou tout comme lui, une noble venant ici pour affaire… Mais elle ne se cachait pas et ne semblait pas effrayer par les lieux…

A cet instant il eut envie de l’attraper et de l’emmener de force dans les coins sombres des bas-fonds… Oui, une terrible envie…
Mais pas comme ça, trop de monde autour d’eux, et qui sait, elle était peut être protégée par on ne sait quel fou…
Il se contenta de la laisser poursuivre son chemin, puis quand elle fut dos à lui, il se mit à la suivre, oubliant la raison qui l’avait emmené dans ce lieu….

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Catalina progressait dans les ruelles, observant les passants. Elle se sentait à son aise dans ces lieux dicts de perdition….
Sa main caressait machinalement la garde de son épée… Elle s’ennuyait ferme depuis quelques jours et seul les retrouvailles avec sa sœur Bonny avait réussi à la sortir de sa torpeur. Elle attendait maintenant de retrouver les deux autres, Rose et Vivelame. Une fois à quatre, elles seraient plus fortes. Unies comme personne, rien ne pourra les séparer.
Elle avait apprit que sa cousine les rejoindrait également et cela était une bonne chose. Elles étaient proches et de caractères similaires…

Perdue dans ses pensées, elle regarda sans le voir un homme qui croisa son chemin. Si elle avait fait plus attention, elle aurait sans doute remarqué qu’il n’était pas un « habitué » des lieux…
Il l’avait dévisagé mais ça, elle n’avait pas fait attention non plus, car c’était une habitude qu’on la regarde ainsi. En même temps elle attirait les regards et ce n’était pas pour lui déplaire…

Elle continua son chemin en direction d’une taverne. Elle avait envie de boire ce soir là… Une bonne cuite pour faire passer la routine… Peut être qu’on lui chercherai aussi des ennuis et qu’elle pourrait taquiner un peu sa lame histoire de se détendre…

Elle poussa la porte sale de la première taverne qui se trouvait face à elle et y pénétra…
Le brouhaha envahit de suite ses oreilles. Les cris des badauds ivres qui se disputaient une chope, une fille ou autres choses…
Son regard balaya la pièce, d’un air hautain et insolent. Sans hésiter elle se dirigea vers le comptoir et commanda une chope.

La tavernière lui sourit, connaissant un peu la créature face à elle et lui donna sa commande.
Catalina la prit et alla s’asseoir à la seule table vide dans un endroit reculé de la taverne. Elle but une gorgée, sans prendre garde aux sifflements admiratifs des brigands sur son passage…
Elle n’avait pas non plus remarqué qu’elle avait été suivi jusque là et que l’homme avait poussé à son tour les portes de la taverne…

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Féodor a écrit:: Les yeux noirs et perçant du jeune homme ne pouvait quitter le balancement des hanches de la jeune fille qu’il suivait.
Elle avait une légère cambrure au niveau des reins et il dut se retenir de lui sauter dessus en pleine rue, pour assouvir cette envie soudaine.
Quand il avait quelque chose en tête, c’était finit. Rien ne pouvait le détourner de son but…
Et là son but, c’était cette femme. La posséder…

Il la suivit dans les rues des bas-fonds, puis s’arrêta quand elle pénétra dans une taverne. Il attendit un peu appuyé nonchalamment sur un mur, puis au bout de cinq minutes, il entra à son tour…

Il fit une légère grimace en voyant la qualité des lieux. Cela puait le porc et la transpiration. Mais il n’y fit plus attention quand, après avoir jeté un regard sur l’assemblée de brigands et de catins, ses yeux se posèrent sur sa cible.
Elle était là, dans un coin reculé de la salle, seule à une table.
Il ne pouvait s’empêcher de la détailler… Ses yeux balayèrent son corps… Il regardait chaque détail de son visage, de ces longs cils noir, au grain de beauté au dessus de sa poitrine qu’un subtil décolleté dévoilait.

Il sentit son cœur s’accélérer sous le désir qui montait en lui… Il fallait qu’il l’aborde…
Il se dirigea vers la tavernière et lui donna son plus beau sourire. celle-ci gloussa

Alors mon mignon, j’peux faire quoi pour toi?

Il la regarda et pensa qu’elle était bien laide, avec son visage pigmenté de rouge suite à un abus d’alcool, ses cheveux ternes et gras, et sa taille écrasé sous un corset bon marcher…

Deux chopes, ce que tu veux pour toi, et le prénom de la demoiselle là bas dans l’fond

Il lui donna une petite bourse en cuir, emplit de quelques écus
Elle la saisit et la cacha dans son décolleté puis lui donna les deux chopes. Elle se pencha vers lui et lui murmura

Catalina-Jovana Canabixas… Mais fais gaffe… Elle a les griffes acérés… Je pourrais me montrer plus douce

Elle lui fit un clin d’œil qu’il lui rendit

J’en doute pas, mais ce soir j’ai envie de jouer…

Il prit les chopes et se dirigea vers la jeune femme, un sourire confiant aux lèvres.
Arrivé devant elle, il ne demanda pas l’autorisation et s’installa en face d’elle.

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Catalina sirotait tranquillement sa chope, perdue dans ses pensées. Elle se souvenait de son enfance avec ses frères, tout ce qu’elle avait apprit avec eux… Puis sa fuite quand son père avait voulu la marier avec un vieux Baron… Elle avait été aidé de son frère Alessandro pour partir…
Le seul des frères à qui elle avait pardonné son éducation quelque peu malsaine. Il lui avait sauvé la vie et c’est pour cela aussi qu’elle lui avait écrit dernièrement afin de le retrouver et lui donner sa part de l’héritage…

Tout à coup elle sentit une présence en face d’elle. Elle leva les yeux et dévisagea l’inconnu...
Il portait un masque mais l’on pouvait voir ses yeux noirs, perçant, avec une pointe de cruauté et d’autre chose qu’elle ne parvenait pas à déterminer. Il la fixait, en souriant.
Sa peau était mate et au grain parfait. Il portait des vêtements coûteux et semblait appartenir à la noblesse de par son maintient.
Il était plutôt séduisant et la jeune femme se dit qu’un peu d’amusement ne pourrait pas lui faire de mal.

Elle gardait son regard plongé dans le sien et ses lèvres s’entrouvrirent légèrement, dévoilant l’éclat de ses dents régulières et blanches, puis un sourire légèrement moqueur et aguicheur se dessina sur son visage, illuminant ses traits.

D’une main elle dégagea une mèche de cheveux qui lui tombait devant le visage. Elle n’avait toujours pas dit un mot, se contentant de soutenir son regard.
Ils restèrent ainsi à s’observer pendant de longues minutes, sans que rien ne viennent couper ce silence.

Puis au bout d’un moment, elle finit par tendre la main dans sa direction

Catalina. A qui ais je l’honneur?

Elle esquissa un nouveau sourire

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

--Mesange a écrit:

la mesange atterit sur l'épaule de la dame avec un message accrocher à sa pate.

Citation :: Rendez vous à la taverne du gardon tranquille

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

--Feodor a écrit:

[rp]

[Gargote Limousine-RP]Les Bas-Fonds du Limousin Feodor

Le jeune homme resta là à la fixer… Il se perdait dans la profondeur de ses yeux et son désir montait de plus en plus… Il devait se contrôler, sinon il finirait par lui sauter dessus et la prendre sur la table…
Elle resta silencieuse un moment, l’évaluant du regard aussi. Il voyait bien dans son regard qu’elle n’était pas effrayée. Peut être intriguée.. En tout cas elle semblait intéressée car si cela n’avait pas été le cas, elle l’aurait sûrement remballé immédiatement…

Après quelques minutes elle finit par tendre une main ravissante vers lui

Citation :: Catalina. A qui ais je l’honneur?

Sa voix était sensuelle et chaude, légèrement chantante comme les gens du sud. Il s’empara de sa main et au lieu de la serrer, il l’amena à ses lèvres et y déposa un baiser… Puis tournant légèrement son poignet, il laissa glisser sa bouche sur son avant bras…
Puis il la relâcha et la fixa à nouveau… Il avait un autre regard, plus noir encore, plus cruel… Il ne savait pas combien de temps encore il pourrait tenir.
Jamais il n’avait autant voulu quelque chose… Elle devait être à lui… De toute façon il ne lui laisserai pas le choix.

Catalina… Quel prénom magnifique… Tout comme celle qui le porte. Je me prénomme Féodor. Ravie de vous rencontrer jolie damoiselle.

Il lui sourit, tendit une des deux chopes et leva la sienne

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Catalina le regardait toujours dans les yeux tandis qu’il embrassait sa main, puis son avant bras… Un frisson de désir lui parcourut le dos, mais quand son regard changea, ce frisson ce changea en une sueur froide le long de la colonne vertébrale..

Il se présenta ensuite et elle inclina le visage légèrement en guise de salue, puis accepta la chope qu’il lui tendait.
Un pigeon les dérangea à ce moment là et la jeune femme prit le parchemin, le parcourut rapidement et le glissa dans sa besace.
Si vraiment c’était important, c’est que l’expéditeur la connaissait et il savait qu’on ne donnait pas d’ordre aux Canabixas. Il réitérerait sa demande plus tard, et avec plus d’explications.

Elle fit choquer sa chope avec celle de Féodor, puis but une gorgée, tranquillement. L’air était emplit de tension de toutes sortes.
Catalina sentait bien qu’il y avait danger, mais elle était comme ça… Elle voulait prendre des risques, jouer avec le feu. Elle se sentait vivante ainsi faisant.
Elle ne voulais pas passer de temps à parler. Raconter sa vie… Pas ici et pas à lui? Peu sont ceux qui connaissent son histoire et encore moins ont sa confiance..
Enfin un l’avait eut dernièrement… Mais il était parti…

Elle fixa le jeune homme droit dans les yeux, puis sourit et se leva. Elle contourna la table, effleura de la main son épaule et se dirigea vers les escaliers de l’auberge qui menaient aux chambres. La sienne était bien sur réservée…

Elle savait que l’homme la suivait du regard, aussi elle s’arrêta à mi chemin, se retourna et lui sourit à nouveau, dans un geste d’invitation…

Puis elle monta les marches et entra dans la première chambre… Tout en faisant cela, elle espérait qu’elle ne faisait pas d’erreur… Même si elle aimait ce risque, cette chose qui faisait battre son cœur, elle savait qu’un jour cela la perdra…

Elle fit quelques pas dans la pièce et attendit qu’il l’a rejoigne…

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

--Feodor a écrit:: [rp]

Jamais il n’avait été aussi perturbé. Cette jeune femme devait avoir quelque chose en elle de différent. Envoûté… Il se sentait partir dans une sorte de transe, comme s’il ne se contrôlait plus. En même temps cette double personnalité n’était pas inconnue pour lui. Il avait tendance parfois à se relâcher de l’intérieur, à laisser ses envies prendre le dessus, libérant sa cruauté. Combien de femmes avaient perdu la vie lors de ses changements brutaux…
Elle n’y échapperait pas non plus…
Enfin normalement. Sauf si cette fois il parvenait à reprendre le contrôle de lui-même. Ce qui ne serait pas chose aisée quand il voyait la tournure que prenait les choses.

Catalina se leva et il fut encore subjugué par sa grâce innée, sa démarche féline et envoûtante. Il devint presque certain que la damoiselle devait être issu d’une famille noble. Une gueuse n’aurait pas sa prestance.
Il la suivit du regard et lorsqu’elle effleura son épaule, le désir monta encore et il dut serrer les poings…
Elle s’éloigna de la table et se dirigea vers les escaliers de l’auberge, puis se retourna et le regarda…
Elle l’invitait à la suivre… Venait elle de signer là son arrêt de mort… Seul l’avenir le dira.

Il se leva et sans un regard pour les gens présents, il gravit les marches. En haut se trouvait un long couloir, avec plusieurs portes… De vulgaires tapisseries ornaient les murs, couleurs passées et tristes.
Elle était entrée dans la première chambre.
Il avança et y pénétra à son tour…

Elle se tenait devant la fenêtre, dos à lui, les bras le long du corps. Immobile…
Sa robe étrange et certainement pas connue encore à la Cour de France était relevée d’un côté, laissant apparaître une jambe splendide.

Il referma la porte et donna un tour de clef, puis il glissa celle-ci dans sa poche… Elle n’avait toujours pas bougé..

Son envie grandissait de plus en plus, et il ne savait pas encore combien de temps il tiendrait avant de devenir celui qu’il était réellement..

Il s’avança vers elle, lentement, puis lorsqu’il fut juste derrière, il lui saisit la taille de ses mains et plongea la tête dans son cou puis l’embrassa presque sauvagement, la maintenant avec fermeté…

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Catalina regardait la lune pleine dans le ciel noir d'encre... Il n'y avait aucune étoile... Présage funeste que de ne pas être protégée par ses pères.
Elle attendait son arrivée, tout en repensant à ses actes, à ce qu'elle avait fait, à ce qu'elle allait faire... A ce qu'elle ne ferait pas.

La vie est un jeu. La seul règle importante est de savoir survivre. Après c'est une question de chance. Il suffit de créer sa propre destinée en suivant différents chemins qu'on nous laisse découvrir à chaque coin de rue.

Catalina n'avait jamais choisi de suivre les flèches. Elle détestait qu'on lui impose quoi que ce soit. Obstinée et libre. Elle voguait à contre courant dans cette marée humaine qui suivait en bêlant quelques hommes qui se pensaient supérieur à d'autres.

Oh ces moutons bigleux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, manipulables... A vomir...
Cela l'insupportait.
Quand se rendraient-ils comptent qu'ils peuvent avoir le choix de crier "NON! JE NE SUIS PAS D'ACCORD!"
Certainement pas pour tout de suite... Il fallait encore qu'on les laisse penser, mais les lavages de cerveaux étaient monnaies courantes en ces temps perdus. Et les politiciens s'en donnaient à coeur joie!

Enfin.. Il était certain qu'elle ne faisait pas non plus ce qu'il y avait de mieux à faire. Ces actes étaient critiquables aussi. Mais elle ne le niait pas. Et jamais elle ne se cachait sous un masque pour mentir aux autres sur sa nature.
Elle était faites ainsi. Insoumise.

Elle baissa les yeux puis tout à coup les mains de Féodor lui attrapèrent la taille, brusquement, brutalement même.
Elle sentit son corps collé contre elle et un frisson lui caressa le dos quand il l'embrassa avec fougue dans le cou.

Elle se retourna alors pour se trouver face à lui et plongea son regard dans le sien. Elle voulait prendre du plaisir... Se sentir vivante...
Elle dénoua sa cape qui glissa au sol puis fit glisser ses mains sous sa chemise et lui retira d'un geste rapide.
La jeune femme le regarda encore un instant puis l'embrassa à pleine bouche, avec passion...

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

--Feodor a écrit:: Elle se retourna enfin… Ses mains qui enserraient sa taille relâchèrent la pression… Il put lire dans les yeux de la jeune fille un désir troublant. Comme si elle ne le voyait pas, comme si elle était quelqu’un d’autre. Une sorte de transe… Cette femme était sans nul doute plus troublante qu’il ne se l’était imaginé.

Quand elle approcha son visage du sien et qu’il sentit son haleine sucré, il savait que c’était fini. Il allait perdre le contrôle. Déjà son sang bouillonnait dans ses veines et son cœur battait si vite qu’il ne le sentait plus.

Puis vint le moment de la délivrance, la bête qui se libère. Quand ses lèvres se posèrent sur les siennes et qu’elle laissa libre sa passion dans un baiser fougueux, Féodor n’était déjà plus maître de lui.
Il la souleva de terre et sans détacher sa bouche de la sienne, la plaqua contre le mur de la chambre.
Il attrapa ses poignets d’une main et les maintint au dessus de sa tête, puis continua à l’embrasser avec violence, son autre main parcourant son corps de déesse.

Les minutes passèrent alors tandis qu’il découvrait les merveilles de la jeune femme. Il sentait que la fin était proche, que ce n’était plus qu’une question de secondes…

Il n’en pouvait plus…. D’un geste brusque il l’a propulsa sur le lit… Alors qu’elle tombait dessus, il resta un instant à la regarder, le regard fou.
Puis il se jeta sur elle, lui asséna un coup à la joue, puis d’une main commença à déchirer sa robe, tandis que de l’autre il attrapait sa dague. Il devait la tuer, comme toutes les autres... Surtout elle. Catalina Canabixas...

Admin Messages : 71 Date d'inscription : 18/08/2009

Alors qu'elle l'embrassait, Catalina sentait monter en elle le désir. Elle changeait alors, oubliant tout ce qu’elle était au fond d’elle, laissant de côté ses sentiments, ses espoirs.
Féodor semblait empli du même désir et libéra une puissance qui dérouta la jeune femme l’espace d’un instant.
Il la souleva et elle encercla sa taille de ses longues jambes, puis quand il la plaqua au mur, elle fut parcourut d’un frisson d’angoisse.
Pourquoi faisait elle ça… Pourquoi avait elle besoin de ça pour se sentir vivante. Se donner à des inconnus… Le plaisir de se sentir désiré, aimé, choyé le temps d’une nuit…
Il avait emprisonné ses poignets d’une main et de l’autre il parcourait son corps, et malgré le plaisir qu’elle en tirait, cette angoisse ne la quittait pas.
Cet homme semblait devenir fou, ses yeux avait la lueur de la démence…

Tout à coup elle se mit à regretter ses gestes, regretter de l’avoir invité à la suivre... Pour la première fois depuis longtemps, elle prit peur… Son cœur se resserra dans sa poitrine…
Elle voulut le repousser mais il fut plus rapide et la jeta sur le lit avec une force qu’elle ne pouvait maîtriser..
Catalina se retrouva alors allongée, quelque peu sonnée.. Elle leva son regard vers lui et croisa son regard. Il était cruel, fou.. Comme s’il n’était plus lui-même, ou au contraire le devenait.

Elle tenta de se redresser mais au même moment, il se jeta sur elle et lui donna un coup au visage. Elle cria sous la douleur, et se retrouva presque dans les vapes.
Des larmes commencèrent à rouler sur les joues de la jeune femme… Des larmes qui n’étaient pas venues depuis le décès de son fils, Aaron..
Le poids de l’homme sur son corps la faisait souffrir… Il commença à déchirer ses vêtements…
Elle tenta de se débattre, de le griffer, de le repousser, mais elle était affaiblit par la puissance du coup qu’il lui avait donné…
Elle criait aussi, mais qui pouvait l’entendre dans ces bas fonds… La maréchaussée ne traînait pas dans ce genre d’endroit, et les brigands qui se trouvaient alentours avaient l’habitude d’entendre ce genre de cris de détresse, et n’intervenaient jamais, sauf peut être pour participer…

Elle aperçut aussi dans sa main l’éclat d’une lame… Il avait une dague entre les mains…. Serait ce la fin de Catalina-Jovana Canabixas?
Et pour la première fois depuis sa naissance, la jeune femme se mit à prier…

Aux portes de Ventadour

La chevauchée avait été longue, interminable quand enfin les portes de Ventadour apparurent devant les chevaux au galop des deux cavalières. En retrait juste derrière Rose, Vivelame tira legèrement sur les rennes de son cheval pour ralentir son galop et le stoppa.

Tandis que Rose continuait, Vivelame se redressa sur la scelle d'Ilsidur et porta son regard sur les remparts de la ville. Un air de déjà vu ou un je ne sait quoi la fit sourire, se lèvres s'étirant presque cruelles, ses yeux bleus prenant cet air métallique comme quand la soif de sang la prenait. Baissant le regard elle vit Le signe de la main de Rose qui s'était arrêtée pour l'attendre. Talonnant son cheval elle la rejoignit et ensemble elles franchirent les remparts de Ventadour.

Dans les village vers les bas fonds

Son regard tournant en tout sens tandis que les chevaux allaient au trot, Vivelame regardait les rues et les maisons coquettes du village ,son sourire n'avait pas quitté son visage. D'un œil de lynx elle détaillait les passants ,hommes ,femmes aux visages éclairés par les illusions de la vie. En lees observant toutes deux quand elles passaient à leur niveau, semblant se demander qui pouvaient êtres ces cavalières. Une femme bonne ménagère se signa en croisant le regard de celle qui souriait et était à non point douter une créature du sans nom, tellement son visage était froid et ses yeux comme fous.
Une fois la grande place traversée, Vivelame et Rose s'engagèrent dans une rue étroite qui s 'assombrissait au fur et à mesure qu'on s'y enfonçaient.

Dans les bas fonds

De ce côté de Ventadour, l'air y était sentait moins la rose que dans le village d'Éden qu'elles venaient de traverser. relents de sueur rance,d'urine et de toutes sortes de rejets corporels humains se mêlaient ceux des animaux qui parcouraient le sol de leur groin ou museau.
Des filles de joie appuyées aux murs les relançais avec des œillades, et des gestes vulgaires qui remplacèrent le sourire cruel de Vivelame par celui du mépris. Non qu'elle condamnait leur occupation, elle même aimant vivre dans la débauche, s'y laissait volontiers prendre.

Après plusieurs détours dans les rues qui se ressemblaient toutes par leur odeur, mais qui se différenciaient par leur étroitesse, ou leur largeur quand une auberge avait eut la bonne idée d'y être installée par un aubergiste qui devait par la même occasion être aussi le "patron" des filles qu'elles venait de croiser.
Enfin elles arrivèrent devant la "Taverne du Gardon Tranquille" indiquée par Cjane dans ses messages.

Taverne du gardon tranquille

Pénétrant dans les lieux, suivie par Rose, Vivelame, et entendit des cris qui semblaient venir de l'étage. Haussant les épaules avec dédain pensant qu'il s'agissait surement d'une file qui avait ramassé un client trop vigoureux, elle alla vers le comptoir. Celui-ci était désert et Vivelame appela avec force.

AUBERGISTE ?

Un gros hommes arriva bientôt en grognant quelque peu et s'arrêta net en voyant les donzelles devant le comptoir. Les prenant pour des jeunes femmes de la "ville" venues chercher un peu de stimulant pour les vies esseulés il se frotta les mains il alla vers elles accueillant.
M'amzelles!! on est perdues? J'peut leur pr'poser un tit remontant pour les r'chauffer, c' qu' le froid est de n'veau installé. Ou qu'que ch'se pour ripailler, ou encore un gentil damoiseau?.

La réponse de Vivelame fusa cinglante.

Laisse donc tes boniments pour d'autre manant. Nous sommes les sœurs Canabixas. Cjane notre autre sœur doit nous attendre. dit nous à quel étage elle est installée. Et presse toi j'aime pas attendre.

L'aubergiste, ouvrit de grands yeux devant la voix ferme n'invitant pas à la réplique de Vivelame. Un hochement de tête et un air faussement gêné il se frotta les mains l'une sur l'autre emmêlant ses doigts le regard baissé vers la pointe des chausses dont la couleur crasse montrait qu'elles avaient eu de meilleurs jours. Levant le regard de nouveau il allait parlé et croisa le regard impatient de Vivelame. mais avant qu'il dise un mot Vivelame s'avança vers lui et l'attrapait par le col de sa chemise aussi crade que ses chausses et qui par l'odeur valu à Vivelame une grimace d'écœurement.
N..no..nonoo, me faites pas mal. Chais pas qui est v'te sœur,j'aimerais bien vous dire ou elle est mais..chais pas.. Vivelame ressait déjà son étreinte ce qui fit changer d'avis l'aubergiste qui voulait vivre encore des longs jours.
Att'dez, j'..crois...no..no elle est la..la haut. c't la fille qui crie.
Il n'avait pas fini de parler que Vivelame montait déjà les escaliers quatre à quatre.

J'suis pour rien, hin elle est c'mme ça. elle les emmène ici et elle crie après tout le temps. c'est une vraie..
Ses mots moururent sur ses lèvres tandis que Vivelame disparaissait en haut des escaliers. En quelques enjambées elle fut devant la porte d'où venaient les cris. Y collant son oreille elle eut la conviction que sa sœur était là. sans plus réfléchir elle recula d'un pas et enfonça la porte 'un grand coup de bottes, et se trouva devant un homme allongé sur Cjane une dague à la main.

[Gargote Limousine-RP]Les Bas-Fonds du Limousin 11571429854a8ab1261737c

Rose a écrit:: Enfin...

Depuis des années, la solitude avait posée une main sur sa vie et c'est un regard thébaïde qui primait quand on pouvait l'apercevoir. Elle ne se mélangeait aux foules que rarement se méfiant des uns et évitant les autres... Parfois elle s'adonnait à l'oubli dans des auberges inconnues pour satisfaire les désirs naturels pour peu qu'elle trouvât un compagnon qui lui semblait digne d'intérêt...Son corps n'avait à son actif que peu de prétendants et son âme restait insondée et insondable.

Mutine quand elle se débridait, acérée quand on la taquinait, mais la prédominance restait à la méfiance constante... Une solitaire issue d'une famille nombreuse...pléonasme incontestable mais le temps avait fait son œuvre et d'elle ce qu'elle était aujourd'hui.

Ainée d'une fratrie de quatre sœurs, elle avait découvert les sauteries de son père très tôt dans sa vie et avait ajouté alors dans leur vie Catalina issue d'une autre couche ainsi que de nombreux frères inconnus. Elle avait tenté, malgré son jeune âge, d'être une mère pour les jumelles... en vain. La famille fut vite disloquée, parsemée aux quatre coins du royaume et surement dans les voisins... Ce jour, signait un rassemblement de certains d'entre eux.

Du Languedoc à la Bourgogne, elle était allée rejoindre Vivelame, intrépide bornée au sang chaud qui, souvent, ne mesurait pas les conséquences de ses actes et devaient sans cesse être reprise. Les années de séparation ne l'avaient pas changé mais les retrouvailles, bien qu'intérieurement troublantes, étaient restées simples et sans effusions. Les traces d'une vie difficile restant gravée dans leurs traits.

Les 10 ans qui les avaient séparées ne furent pas combler dans les quelques jours que dura leur voyage jusqu'à ce village ou Bonny et Catalina les attendaient mais, déjà, le lien du sang semblait souder d'une manière indéfinissable les deux femmes qui rapprenaient à se connaitre.

Vantadour en ce matin de septembre se dessinait devant elles et, inconsciemment, le pas de leurs chevaux accéléra encore vers ces sœurs, un jour, perdues. Bien vite pourtant, Vivelame prit les devants et s'aventura dans les tréfonds d'une ville désolée. Rose ne dit mot, impassible elle suivait cette jeune sœur intrépide qui savait déjà où ses pas l'amenaient. Elle ne cautionnait pas ce qu'elle voyait mais ne condamnait pas non plus malgré l'ambiance qu'elle estimait pesante quand les regards se tournaient sur leur passage.

On aurait pu prendre ça pour de la crainte, mais il aurait fallut l'interpréter pour du recul ou peut être un manque de crédulité, ainsi la vie était faite et les apparats de certains cachaient souvent leur moi réel qui au final pouvait s'associer à ce genre de lieux reculés pour pouvoir les oublier. Sans sourciller elle avançait en silence, n'opposant aucune résistance sur les choix de Vivelame quand enfin cette dernière poussa les portes d'une taverne douteuse sans se retourner.

A son tour elle quitta sa monture se laissant glisser au sol. Elle flatta l'encolure de son solide animal, compagnon d'infortune, puis suivit la belle s'assurant de sa sécurité dans un geste discret.

Elle resta près de la porte, observant dans un regard circulaire la clientèle de ce bordel aux faux airs d'auberge crasseuse. Vivelame ne prit ni le temps de s'installer, ni de boire un verre qui pourtant aurait été salvateur et fondit sur l'aubergiste qui bientôt se figea de stupeur et d'angoisse. Elle étouffa un soupire quand elle vit la jeune femme courir dans les escaliers. Pas la peine d'en faire de même, il était temps de savoir comment la famille avait évoluée et si Catalina et Vivelame étaient devenues celles qu'elle avait espérait...

Sans bruit, observant tantôt leurs montures, tantôt les escaliers désertés, Rose s'installa patiemment à une table vide et attendit de voir comment allaient se dérouler les événements et si ses cadettes se sortiraient sans aide de cette situation encore pourtant inconnue.

Il asséna un autre coup sur la joue de Catalina pour tenter de l’assommer. Sa force était décuplé quand il était dans cet état là. Ses yeux étaient fous et son envie grandissante. Cette femme n’avait que ce qu’elle méritait. D’autant qu’il ne c’était jamais senti autant attiré par une fille. Mais elle, elle le rendait cinglé. Sa peau parfaite, son corps tendre et ferme, ses lèvres pleines et aguichantes… Et son regard… Il était transpercé….

Il avait déchiré sa robe et caressait son corps avec force et violence. Sa dague caressait la peau de la jeune fille, sans la taillader, pour l’instant… Il voulait profiter d’elle au maximum, puis quand il aurait atteint le summum du plaisir, il prendrait son cœur, au sens littéraire du terme.
Les minutes passaient et Catalina perdait de sa force, ce qui rendait la tâche plus aisée. Ses cris se transformaient en gémissements, d’angoisse et de peur, mais il aimait ça.

Après avoir profité de tout son saoul, l’envie rassasiée, il s’apprêta à l’égorger, tout en regrettant par avance son geste, s’étant habitué à l’odeur de l’espagnol… Mais la porte s’ouvrit alors en grand et se retournant, il vit une jeune femme qui ressemblait étrangement à celle sur le lit, mis à part peut être quelque chose dans son regard qui lui déplut. Une lueur malsaine, folle et dérangeante.

Il ne réfléchit pas et attrapa Catalina par les cheveux, puis mit la dague sous sa gorge, l’air menaçant

Toi! Tu t’approches et je la tue! A moins que ça soit ce que tu veux!

Cjane a écrit:: La vie est étrange. Parfois on a l'impression qu'elle défile à une vitesse ahurissante, quand d'autres fois elle semble traîner en longueur, les secondes s'attardant de façon énervantes...
Alors que l'homme profitait d'elle, étrangement, Catalina repensait à sa vie, à cette longue attente. Le moment de la délivrance... Elle ne l'attendait pas si vite, pas maintenant, pas comme ça.
Elle s'affaiblissait de plus en plus, tandis que lui prenait plaisir à la caresser, l'embrasser.
Les gémissements de douleur qui sortaient de sa bouche semblait bien faibles, et pourtant ils résonnaient en elle. Preuve qu'elle était encore vivante, faible espoir de s'en sortir cette fois.

Des regrets? Non... Aucun. C'était sa vie. La peur n'en faisait pas partie, le risque prenait une grande part. Sa bouffée d'oxygène. Elle ne changerait rien à sa vie si elle avait le choix. Aucun regret.
Sauf un...
Mais celui là, elle se le gardait. Lorsqu'elle serait dans les flammes de l'enfer, elle savourerait sa vengeance.

L'éclat de la lame la ramena à la réalité. Son regard aussi. Ainsi il allait en finir.
Elle ferma les yeux et s'apprêta à recevoir le coup fatal. Plus de cris, plus de souffrance, elle ouvrait les bras à la mort.

Mais tout ne se passa pas comme prévu. La porte de sa chambre s'ouvrit en grand. Féodor la saisit par les cheveux et lui plaça sa dague sous la gorge.

La jeune femme réprima juste un cri de souffrance quand son corps meurtri fut soulevé du lit, puis elle regarda la personne qui venait peut être de lui sauver la vie.

Son regard s'agrandit de surprise.

Une chevelure noir de jais, des yeux perçant, avec un regard légèrement fou, une bouche pleine et aguicheuse, celle des Canabixas.

Étrangement, un sourire se dessina sur les lèvres de l'espagnol.
Vivelame.
Elle était là, enfin. Sa soeur aimée... Rose ne devait sans doute pas être loin non plus...

Prise à la gorge par cette langue froide et tranchante qu'était la dague de Féodor, Catalina dit d'une voix étouffée et tremblante

Vivelame... Ravie de te voir... Enfin. Tu excuseras ma tenue, mais mon amant était quelque peu pressé...

Elle fit une grimace quand la lame s'appuya un peu plus sur sa gorge et repris

Je crois que j'ai comme un souci....

Elle regarda sa soeur. La peur n'était toujours pas présente. Mais l'espoir avait reprit le dessus.

Le regard de Vivelame eut un éclat métallique en voyant Cjane dans cette posture. Emprisonnée dans les bras de son amant. Amant qui semblait apprécier les joutes charnelles dépassant le cadre de ces instants qui se relevaient magiques quand les amants s'aimaient avec passion. Figée sur place, Vivelame préssentant ce qui se passait, avança d'un pas prête à charger sur lui.

Toi! Tu t’approches et je la tue! A moins que ça soit ce que tu veux!

Aux mots que l'homme prononça, Vivelame s'arrêta, et braqua ses yeux métalliques sur l'homme. Elle le jaugea cherchant dans le moindre de ses gestes la faille qui démontrerais sa faiblesse. Ce point faible que chaque être humain possède en lui, certains passant toute une vie à cacher cette face d'eux même sans y arriver.
Il ne s'écoula pas beaucoup de temps avant qu'elle ne la trouve. Les hommes avaient tous cette même faiblesse, à plusieurs degrés de différence. Mais ils y venaient tous, sans distinction de rang social, de nom de taille ou tout autre chose qui ne les différencie qu'une fois habillés de leurs atours plus luxueux lorsque la bourse d'écus était pleine. Une fois dévêtu mit à nu quelques soit les circonstances les hommes se ressemblait en tous point égaux, qui plus est surtout dans ce genre de proximité intime, ou un homme et une femme s'adonnaient au plaisir charnel.

Au premier abord l'envie de Vivelame fut de se jeter sur cet ignoble individu qui se servait de sa sœur, et s'apprêtait à la tuer. Mais l'instinct, cet instinct animal qu'avait en eux les êtres qui avaient toujours eut à se défendre devant une adversité meurtrière.
Aussi sans tenir compte des mots bravaches de Cjane elle laissa tomber ses bras le long de son corps et sans quitter l'homme des yeux, son regard soudain douci elle avança d'un pas.

Écartant legèrement les bras de son corps elle les passa au dessus de ses épaules et tira sur le col de sa chemise la faisant passer au dessus de sa tête, exposant devant l'homme les atours magnifiques des sœurs Canabixas

Qu'en savez vous de ce que je veux? Peut-être en effet je veut qu'elle meures? Mais peut-être aussi que je veut me joindre à vous deux. Et qui sait nous la tuerons ensemble.

Son visage s'éclaira d'un sourire indéfinissable, tandis que se défaisant de ses braies elle s'avança vers le lit, et s'y allongea, Cjane se trouvant entre elle et l'homme, sa main droite glissant sur le bras armé de la dague toujours pointée sur la gorge de sa sœur. sa vois fut douce quand elle parla de nouveau.

Ou en étiez-vous?

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