INSOUMISES
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Repère des soeurs Canabixas
 
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 [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays

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Rose

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MessageSujet: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:43

Nahysse_algedor a écrit:
POITOU



Enfin! Il était là, inchangé à perte de vue et la magie d'une pancarte faisait que tout qui s'offrait au delà paraissait plus beau à regarder.
Le trio n'était pas clinquant et la fatigue accompagnait visiblement leur avançée.Le voyage avait été mouvementé depuis cette Bourgogne de maladie lasse, la cure de plusieurs mois dans un monastère aux bons soins de ces gens avait pris fin. Le BA se souviendrait de leurs partie de cache cache bruyantes, d'une église inondée de vin de messe, leur irruption en plein entrainement de la maréchaussée. Et tant d'autres que Nahysse se garderaient de raconter à se sparents. Soucieuse qu'ils soient fiers d'elle et de préserver son statut de petite fille modèle. Le flan du Limousin, la tente des chefs d'armées non plus elle n'en parlerait pas. Elle rougit même un chouilla à la réminiscence...Une moue et un murmure de voix flutée pour contredire les faits.


J'ai été sage...


La petite installée sur la monture de son cousin sembla s'éveiller soudain, ils étaient tout prêts, le paysage le racontait. Un bosquet, un hameau planté au loin, éveillait le souvenir, un arbre à la complexion squeletique, un cours d'eau.

On est presque arrivés Eloy!! Regarde!! C'est le Poitou!! Et là bas c'est les marais!

Elle indiquait cette zone arborée et verte, revoyant les canaux, les jeux et son père qui lui apprenait tant.
Derrière sur une mule la nourrice suivait, silencieuse et fourbue.
Nahysse donna des talons autant que faire se pouvait pour soliciter la monture. Quelque part ici, dans un chateau ses parents l'attendaient.


Allez hu!! Plus vite!!

Ils seraient bien étonnés de revoir leur fille, la paleur envolée et les stigmates d'une maladie au long cours quasi enfuis. La nourrice amaigrie aussi.

Eloy ton cheval il est faignant!! Dis lui de courir!!

L'animal conservait en effet son trot placide sur ce chemin peu fréquenté.
L'enfant ne savait pas encore qu'une nouvelle épreuve tapie dans quelques ombres n'attendaient que leur passage frèle.
Comme souvent l'imprévu et l'appât du gain convoitent l'enfance au détour des chemins ...
Nahysse débordante d'entrain ne s'en faisait pas. Eloy était là, il avait fait la guerre, traversé le pays pour venir la chercher et la ramener aux siens.


C'est beau hein ?

Evidement pour le cousin le paysage devait bien ressembler à celui d'avant la pancarte et la douane. Mais pour la petite il avait un goût de chez soi retrouvé. Des baisers de sa mère, de la bienveillante force tranquille paternelle, des crèpes, de l'affection de son frère Gauvhin.
Et de tout ce qu'elle avait toujours manqué de jeux partagés avec la jeunesse du pays, alitée en toutes saisons. L'hiver de sa santé avait cessé et Nahysse comme tous les gosses faisant fi des écorchures, des blessures pour repartir de plus belle. Et elle avait la vie devant elle.
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:50

Eloy_dazayes a écrit:
Usé, fatigué, ereinté, Eloy l'était...
Oui, mais les rires de sa cousine Nahysse lui redonnait toujours du courage...
Et puis après tout, s'il était là, c'etait car il le voulait bien ! Non ?

Car comment expliquer qu'il ait quitter le Rouergue comme un courant d'air, bravé la traversée du BA, peu sure, et avait échoué en Bourgogne, juste pour la retrouver ?

Non, il était fier de ce qu'il faisait, ramener une enfant près de ses parents, y avait de quoi l'être, non ?
Même son frère Alban, pour une fois, ne se moquait pas de lui, presque qu'il aurait été fier même....

Mais pour Eloy, la fatigue etait devenue une amie de tous les jours, il se surprenait même à s'endormir sur son cheval....

Oui, Nahysse, c'est très beau chez toi !
Tu me feras visiter hein !


Eloy était inquiet, de partout il entendait le mot guerre, mot qu'il n'aimait vraiment pas...
Par reflexe ou habitude, il mit la main sur le pommeau de son épée, il esperait ne plus jamais avoir à s'en servir, même s'il en doutait, vraiment....
Quand il fermait les yeux, il revoyait la scène d'horeur d'un champ de bataille, des hommes, des femmes, se battant au nom d'un idéal, mais etait ce le leur ?

Lui avait vite compris qu'au dela du désaccord, de basses manoeuvres politique se jouaient, ailleurs, et que la mort de quelques uns d'entre eux ne ferai pas reculer les grands et leurs plaisirs sadique....
Alors, oui, il était parti, parti retrouver sa cousine...

Un petit coup de talon sur les flancs de Bécile, son cheval, mais lui aussi ne réagissait plus, la pauvre bête était trop fatiguée...

Il n'avancera pas plus vite Nahysse, il est fatigué, il a besoin comme nous d'un bon bain, et de repos...
Même si toi tu as les joues tellement rouge qu'on dirait que tu viens de manger de la confiture de groseilles !


Bientôt, ils apercevraient les fumées des maisons du premier village Poitevin, La tremouille qu'il s'appelait.
Eloy le surnommait déjà "la grenouille", histoire de faire réagir sa cousine...

Nahysse, rassure moi, y a quand même des gens en Poitou, car là à part des crapauds et des grenouilles, j'ai encore vu personne !

Allez Eloy, encore un petit effort, et tu pourras te laisser aller, te reposer, de tout ton saoul...
Tu auras fait ce qui te semblait juste, et une fois de plus bravé quelques interdits, mais ça... Ca devennait une habitude...
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:51

--Gironde_Camille a écrit:
[gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Camillex



Elle suivait la Camille, son embonpoint à fondre, presqu'on eut pu suivre à la trace le convoi.Une motte de beurre s'étiolant en un sillage huileux. La brave femme s'usait le séant sur une selle, une mule qui la trouverait toujours trop lourde, la robe empoussiérèe. Elle suivait donc, surveillant ces deux jeunes insouscients, adulte et responsable de la bonne avançèe. Malgré les airs valeureux du jeune cousin, méritant certes, inconscient tout autant. Elle ne serait pas tranquille avant d'avoir dans le dos les remparts de la ville ou du chateau.

Elle couvait la Camille, son moineau facétieux, taisant ses membres douloureux, son estomac criant famine. Elle avait mille ans et le passage lui arracha un soupir à fendre l'âme. Un sourire satisfait, imaginant déjà le chateau familial, sa cuisine et son lit. Qui n'attendait plus qu'elle.
Elle dormirait un siècle.

L'enfant l'épuisait, comme si longtemps aux arrêt elle s'était mise en tête et en mouvement voulant rattraper son âge. Camille peinait à suivre, les mines fréquentées bon gré mal gré pour assurer la pitance en territoire étranger l'avaient miné à vrai dire.
La nourrice s'imposait un quasi jeûn, la petite qu'on lui avait confié ne supporterait aucune privation et se serait la rechute.
Toujours inquiète la brave femme, aux aguêts, les rechutes étant sournoises et elle en avait vécu plus d'une.

Elle entendit la conversation et ne put retenir un sourire.


Sage pour sûr...Sinon qu'est ce que ça aurait été ma petite damoiselle.

Elle ajouta avec un regard affuté.

Oui NOUS visiterons jeune homme.


Appuyant sur le nous, démontrant bien qu'il faudrait compter avec elle. Qu'il ne s'agissait plus de courir au vent faire n'importe quoi, prendre des risques inconsidérés, faire des bétises, ici Camille aurait des renforts.
Et elle veillerait au grain. S'ils pensaient ces deux là mener grand train de vagabondage, que nenni!


Grâce au ciel nous voilà presque rendus!

La mule rattrapa l'éreinté cheval et une main alla s'enquérir d'un front avec empressement. La rougeur des joues éveillant de nouveau la peur. Lequel ne laissa à la paume que la douce chaleur du réveil.

Tout va bien...Aristote soit loué!

Camille rajusta quelques bouclettes emmelées, croisant un regard embrumé, une bouille chiffonée de sommeil. Puis elle répondit au cousin si héroique.

Brave Eloy que croyez vous donc ? Que les gens flânent à vos envies?
Mais ils travaillent mon petit! Faut bien que les champs soient semés et récoltés et que les échopes tournent. Tout le monde n'a point votre chance et votre naissance petit Messire. Pour sûr qu'il n'y a guère que les crapauds et les grenouilles pour se prélasser en rase campagne.


Elle désigna quelques paysans aux champs, les roues des moulins s'activement l'une de l'eau, l'autre du vent. Les meules de foin attendant la charette. Quelques chapeaux s'agiter, un vol d'épervier. La morale effectuée, la nourrice s'étant assurée que tout allait pour lemieux, distribua lepetit pain. On ferait collation sans s'arrèter. Ces enfants là étaient épuisés. Même le jeune Eloy dont elle reconnaissait les grandes qualités de courage faisait pâle figure.

Allons! Ce cheval ne repartira jamais si on fait étape. Et je n'aime guère les petits chemins de campagne! Pour sûr on vous y étripe si vite! Damoiselle mangez prestement votre petit pain au lait.

Se disant elle inspectait d'un oeil méfiant les alentours. Le ventre torturé, lasse tout autant que cette jeunesse si ce n'est plus.
Rassurée quelque part de ne point avoir comme à l'accoutumée, à leur courir après et de déjouer leur malice.
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:52

Eloy_dazayes a écrit:
Eloy l'avait oublié, elle, la Camille...
Oh pas qu'on pouvait la rater, non loin de là...
Même impossible à oublier du fait que dès qu'un silence de plus de quatre secondes se faisait sentir, on l'entendait...
Mais bon, elle était bien gentille la Camille... Elle suivait Nahysse, la choyait, elle aurait donné sa chemise, voir plus pour sa petite protégée...

D'ailleurs Eloy la soupçonnait d'avoir déjà donné plus, mais sans preuve, faut savoir se taire, parait-il....
Mais ça, pas beaucoup qui avaient cette sagesse, moi je vous le dit !


Mais si Camille qu'on va s'arrêter un peu !
Ne serai ce que pour grignoter un bout et laisser le temps à Nahysse de digérer un peu....


Eloy fixa la rondouillarde d'un air.... euh malin ?

A moins que vous ne préfériez que ses belles joues rouge ne virent au vert quand, les nausées la prendront car elle n'aura pas eu le temps d'assimiler son kilo de miel quotidien ?
Et aussi près du retour, ça serai navrant si elle arrivait avec le teint blème de la fillette malade alors qu'aujourd'hui elle a un teint de rose, voir de coquelicot !


Eloy avait touché la corde sensible, la santé de Nahysse...
Qui ne s'etait pas inquiété de la santé de Nahysse n'était pas humain... Ou ne connaissait pas Nahysse...

Eloy regarda dans le ciel, le soleil etait encore haut, mais il faudrait quand même ne pas traîner. Une nuit à la belle étoile, ça aurait pu passer mais il esperait voir les remparts du premier bourg avant la nuit...

Bon, on se le prend cet encas ?

Aussitot, Eloy se mit en quete d'un petit bout de terrain plat, pas trop boueux, avec assez d'herbe pour faire paitre le cheval et la mule...

Là, ce sera parfait !
A taaable !!


Petite troupe arrêtée, repos bien mérité, fesses encompotées, dos fouburassionné (désolé c'est pour la rime... riche !)

Oui mais bon, je vais vous passer l'histoire de l'interdiction de se moucher le nez avec une ortie, et celle du jeu du "qui qu'enfoncera le brin d'herbe le plus profond dans son pif", on n'est pas là pour ça...

Donc, après cet incartade gargantuesque, la bande, ben oui, trois c'est au moins une bande, repris sa route...

Mais plus le temps passait, et plus Eloy avait l'impression que les remparts s'eloignaient...

Allez on y est presque, dans une heure on dormira comme des loirs !

C'etait ce qu'il croyait, mais n'arrive pas toujours ce que l'on croit...
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:53

Rose a écrit:
Le temps avait été d'une longueur terrifiante dans le Limousin. A peine eurent elles arraché Catalina de son amant impétueux qu'elles s'étaient plongés dans un ennui interminable. Elles auraient pu le tuer, lui faire payer l'insolence de son regard, la dureté de ses gestes, la violence de ses actes. Mais, étrangeté de l'être, elles ne l'avaient pas fait. Il était beau. Fou, mais d'une beauté parlante. Un regard qui vous traverse, le même qui avait dut pousser Catalina à encore s'offrir sans réflexion aucune. Rose était exaspérée de voir la légèreté de ses sœurs mais, dans un même temps, amusée. Si elle avait pu, elle, s’abandonner si facilement sans méfiance ponctuelle. Prendre juste le moment au creux des mains sans penser un instant à …comment partir le plus vite et le plus loin ensuite. Une once de jalousie de la légèreté qu’elle ne parvenait pas à trouver. Se responsabilisant sans relâche.

Retrouvailles peu orthodoxes certes mais retrouvailles quand même avant que l'ennui enfin s'éveil. Quelques jours de cette vie de sédentaire pour que de longs soupires s'envolent d'entre leurs lèvres et fut décider un premier essai familial. Les années s'étaient écoulées depuis la mort du père et ne les avaient plus réunies. Elles connaissaient toutes leurs racines et l'éducation qui avait fait d'elles ce qu'elles étaient et, pas la peine de parler, elles avaient, pour certaines, lutter mais... le naturel avait fait le reste et le gout de la liberté leur titillait avec gourmandise les sens. La route menant inlassablement vers Paris les appelait et, même si leurs regards furent silencieux, c’est leur destinée toute entière qui prenait forme inconsciemment. Un avant gout des quartiers de leur enfance, un concentré d’elles même, tentation Ô combien attirante.

Il fallait trouver une parade pour encore se retenir à faire face à l’inéluctable et la plaine entre deux villes feraient l’affaire. Presque enfantin devint leur regard quand elles prirent possession des lieux entre Limoges et La Trémouille au petit matin du 6ème jour. Les jumelles dormaient encore. Une veille trop agitée pour ne pas les mettre en danger. Elles seraient folles de rages au reveil mais elles prenaient le risque de leur colère plutôt que de leur mort. Les ainées les avaient laissés là. Un mot sur la table, des rires étouffés, regards complices. S’en aller à pas de loups dans un brouhaha incontrôlé. Esmé n’avait pas été dupe et le galop de son étalon se joignit vite au leur bientôt rejoint par Louis.

L’endroit était calme. Propice. Un chemin isolé, une exposition parfaite. Les cavaliers ne se firent pas longtemps attendre et, à moins que ce ne fussent des soldats trop entrainés, elles savaient que le face à face serait équitable. Les yeux se plissent, le convoi stop… Une nourrice et deux enfants. La bonne étoile !!! C’est sur un plateau qu’on leur servait un déjeuné copieux avec des draperies et armes riches en fil doré. Des enfants bien nés. Cadeau de la providence.

Une main se pose sur la bouche de Catalina qui pouffe déjà en voyant l’innocence du groupe. Le bruit est couvert par les mots emballés des enfants qui s’éparpillent déjà sans stratégie. Etre né une cuillère en or dans la bouche rend inconscient se dit elle en observant le garçon. C’est presque un jeu après avoir ridiculiser le groupe précédent qui se composait pourtant d’hommes… d’expérience. Un geste qui en dit long. Dagues en mains, elles seraient glissées sous le cou des gosses pour que la femme abandonne jusqu’à sa virginité pour sauver leur peau. Peut être que Louis voudrait y gouter pour peu qu’il s’éveil de sa sieste improvisée.

Observer…attendre le moment propice et s’imprégner de chacun de leur mouvement pour tenter de ne pas les blesser. La petite est belle, le sang de la nourrice la marquerait à vie, cette dernière pourrait tenter des gestes vains et tout pourrait tourner au drâme rapidement. Il n'en était pas question. Il fallait maitriser les plus faibles pour soumettre le chaperon. Attendre...
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:53

Cjane a écrit:
[rp]Catalina du haut de sa monture rêvassait… Elle pensait à son enfance. Ses souvenirs. Une enfance, enfin il faut le dire vite. Élevée à la dure par un père mauvais au plus profond de son sang, une mère absente qui s’était donnée la mort et des frères qui lui avaient apprit la vie… une drôle de vie pour tout dire.
Mais aujourd’hui elle avait retrouvé ses sœurs et sa cousine. Et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ils chevauchaient depuis un moment, ne se souciant de rien sinon d’eux-mêmes. Fiers et hautains, comme tout Canabixas qui se respecte. Le danger? Aucun. Le diable s’occupe de nous et nous des autres…

Cat suivait donc la petite troupe quand ils s’arrêterent. Un cadeau tombé du ciel s’offrait à eux.
La jeune fille mit pieds à terre et rejoint sa sœur. Cette dernière l’empêcha de rire immédiatement. Il faut dire que l’espagnole avait la moquerie facile. De jeunes bambins et une nourrice. Trop facile…

Ses yeux s’assombrirent et une lueur vint danser dans leur profondeur. Elle ne voulait pas les blesser bien sur. Les effrayer? Peut être…

La jeune fille se faufila derrière les buissons sous l’œil attentif de sa sœur. Rose savait bien que Cat ne ferait rien pour gâcher un tel festin. Mais cette dernière aimait le côté théâtrale des choses.
L’obscurité aiderait en plus.

Elle se mouvait avec aisance dans les pourtours de la scène, ses cheveux volants derrière elle. On aurait dit qu’elle dansait. Elle se mit à fredonner doucement une comptine que sa grand-mère elle-même chantait souvent avant ou après ses actes….


« promenons nous dans les bois….. Pendant que Cat n’y est pas…..la la la lala lalalalala…… »

Sa voix douce, envoûtante se mêlait au bruissement du vent sur les feuilles des arbres….
Elle était comme un chat, insolente, légère, prête à bondir, à griffer ou à montrer de la douceur qui pouvait cacher des crocs acérés…
[/rp]
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:56

Nahysse_algedor a écrit:
Nahysse s'appliquait à dévorer son petit pain au lait. Mais elle n'avait pas vu l'once d'une cuillère de miel, ni de confiture pour aller avec. Elle avait hâte de retrouver le chateau de Salbart. Et sa cuisine. On avait étape et elle devait reconnaitre qu'Eloy savait s'y prendre avec la nourrice. La petite avait d'ailleurs laissé cette dernière croire à sa future incrustation dans leurs escapades.

Elle révait! Aucun adulte n'était accepté dans le club très fermé de la marmaille Poitevine. La charte était simple, ne comportant qu'un seul critère: PAS DE VIEUX!

Le soleil descendait doucement, on était descendu de cheval, remontés aussi vite et dans une heure on serait dans la ville. Camille voudrait lui donner un bain et perdre encore une heure à la transformer en oeuf de Pâque.

La monture avait repris son trot fatigué, une mule sur les sabots et Nahysse dégustait son petit pain. Elle était assez lente en la matière, la chose étant lègèrement sèche.
Le vent bruissait doucement agitant les feuilles et l'enfant se frotta les yeux bien callée sur la selle.
C'est précisément à ce moment là qu'une chose particulièrement étrange se produisit.
Nahysse entendit chantonner ! Et chercha la provenance en se démenant le cou.


Eloy ? T'as entendu ?

La petite insista, la voix lui plaisait, on eu dit...

C'est la fée!! Eloy!! C'est la fée des marais qui est venue!

Regarde!! Là!


Une silhouette aux longs cheveux flottant en étendard se mouvait avec une grâce sans pareille!!

Je le savais!! Je savais que c'était vrai!! N'est ce pas Camille ? T'as vu ? ELLE EXISTE!

Le doigt pointé vers l'être apparu, le reliquat d'un petit pain en suspension. Les yeux écarquillés qui n'en voulait perdre une seule miette. La fée des marais en personne! C'était une chance rare! C'était magique!
Néanmoins la fée avait commis une erreur dans cette comptine que Nahysse au vu de son âge connaissait par coeur. Aussi alors que la monture marquait l'arrêt, la petite repris le morceau, puisque la fée voulait chanter avec elle!! Le Poitou était le plus beau pays du monde!


Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est pas si le loup y était il nous mangerait! Lalalalalalala....


Et la frimousse se fendit d'une risette à faire choire les anges. Elle agita une menotte pour un salut timide. Toute à sa découverte, les deux pieds dans un imaginaire propre à son statut de petiote elle ne remarqua la crispation soudaine du cousin.
En même temps tout ceci était surprenant! Même Eloy en restait baba! Camille aussi, voilà qui lui apprendrait de dire que les fées n'existaient pas !
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:57

--Gironde_Camille a écrit:
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Camille pour sa part ne croyait guère aux fées. Evidement elle avait comme tout le monde son lot de superstitions et de croyances mais cette chose qui se trémoussait cheveux au vent...La nourrice allez savoir pourquoi s'en méfia plus vite qu'elle ne tallonna sa mule d'un soulier pressé.

Elle s'était contentée de grommeler l'air pincé à l'insistance du jeune Eloy en répliquant pour la forme.

C'est perte de temps, il ne faut point trainer vous dis je. Je n'ai point faim avec cette mule qui me renvoie l'estomac dans la glotte à chaque pas.

Il la prenait par les sentiments et cela ne lui plaisait guère à Camille. Et elle jeunait harassée.
C'est donc avec soulagement qu'elle avait repris place sur ce tape séant inconfortable.
Pour le moment Camille en était au stade du saisissement d'importance, la bouche béante et les mirettes en chouette, parmi les éclats de voix d'une Nahysse enthousiaste. La brave femme leva les yeux aux ciel.

Pourquoi seigneur ? Mais pourquoi ?

Forcément les fées qui sortent des buissons pour faire la chanson aux passants Camille étant une vieille delon certains critères elle n'y cru point une seconde. Cette rencontre ressemblait fort à celle des abords de Nevers.
Aussi, le jupon frileux, le genou tremblant, son talon alla flatter avec vigueur les flancs de sa mule.

Hu la carne! Hu! Messire Eloy fuyez prestement!! A l'abri!!

Elle ne songeait qu'à voir déguerpir la monture qui portait sa protégée et continuait de solliciter la sienne. Seulement la mule n'aimant guère être bousculée fit ce que l'on redoute toujours d'une mule.
Qu'elle fasse sa mule!
C'est ainsi qu'en plein milieu du chemin cette dernière pila net sur une exclamation indignée.

HIHAAAN!

Et la nourrice juchée dessus.

Avance donc satanée bourrique! Avance te dis je!

Les yeux rivés sur la silhouette, le ton pressant montant vers l'aigu.

HIHAAAN!

Une mule c'est tétue. Une nourrice congestionnée par l'effort, juchée dessus et donnant desespérement du talon c'est ridicule. En même temps Camille n'était autre qu'une simple paysanne au service d'une grande famille.

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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 19:59

Rose a écrit:
Tout peut être terne dans une vie mais l’histoire prouve que l’inattendu parfois arrive et c’était son lot à elle depuis que Catalina faisait parti de sa vie. Longtemps elle était restée seule à la mort de ce père intraitable, longtemps elle n’avait eut que les routes comme compagnes. Elle les avait arpentés à un rythme nonchalant, faisant commerce de ses quelques larcins souvent sans prétention. Le souvenir de ses sœurs était résistant, elle était l’ainée et souvent elle avait prit des corrections à leur place pour ne pas que leurs petits corps soient meurtris par une main violente et injuste. Refuser les avances d’un ami du paternel valait quelques coups judicieux qui rendaient plus dociles qu’une plante verte… même à 10 ans. Quand il fut brulé par les puissants de l’EA elle avait regardé. Immobile, insensible, prenant conscience de chaque instants qui lui promettaient une liberté nouvelle.

Plus jamais elle n’avait revu ses sœurs jusque quelques semaines plus tôt. Jusqu’à ce courrier, ce rendez vous. Ces regards qui se mêlent dans un langage connu d’elles seules. Si semblables. Uniques et pourtant un quatuor dorénavant indissociable. Chacune avait pourtant prit sa part de folie que la génétique lègue avec plaisir et Catalina, comme les jumelles, avait ce brin de d’inconscience qui lui faisait lever les yeux au ciel alors que son corps devait payer pour réparer. Le mal n’était pas énorme cette fois et n’allait pas leur porter préjudice, mais qu’en aurait il été face à des mercenaires aguerris ?

Un cheval, une mule… deux enfants et le chaperon. Dissimulées de chaque côté d’un large chemin pour tenter de faire leur ces fragiles proies… Et voilà une Catalina dans toute sa splendeur, qui, à plus de vingt mètres chantonne cheveux emmêlés à la brise naissante. Presque une apparition mythique, elle est si belle, insouciante, s’amusant des moindres événements. Mais Rose n’est pas la seule à voir l’apparition et son corps se bande alors qu’une voix frêle mais exclamative et sure d’elle s’éleva en même temps que le doigt de l’enfant.


C'est la fée!! Eloy!! C'est la fée des marais qui est venue!

Regarde!! Là!


Bon sang !!! …la gosse criait d’excitation alors que la nourrice déjà paniquait. Pas dupe pour un sous. Cette satanée gamine allait tout faire foirer et ce n’était pas après la plus jeune que Rose avait envie de pester. Les réactions devaient être plus vives que celles des montures et, heureusement, l’entrainement les avait rendus rapides et imaginatives même si en principe, c’était pour fuir. Alors que tous regardait sa sœur, Rose s’élança arrivant de l’autre côté du convoi… Sa main, rapide, passa le long de sa ceinture pour s’emparer de sa dague puis, d’un bond un seul, posa l’autre main sur le cul du cheval qui transportait les deux enfants et l’enfourcha dans le dos du jeune homme assez vite pour qu’il n’ait le temps de réagir et de lâcher Catalina du regard…

Les bras, experts, l’entourèrent pour soutenir une pression digne contre le corps de son hôte et la lame froide de son couteau vint se poser sur sa gorge alors que son souffle se posait sur sa nuque…


Si tu bouges un cil je te saigne comme un goret !!!! Souffla t’elle en mettant le plus de convictions possible dans ses mots.

Un regard sûr vers la nounou qui semble s’être tétanisée tout comme sa mule qui soudain pousse des hurlements de désapprobation … mais quelle histoire se dit elle avant de renchérir à l’attention de la gouvernante…


Si tu n’veux pas ramener tes chérubins dans ta besace la mégère, je te conseil de devenir aussi docile que ta mule !!!

Sa voix avait été forte et sans appel, les yeux traduisant une once de folie intimidante. Un regard vers Esmé et Catalina qui enfin s’approchait, sortie de ses rêveries d’enfant. Si la situation s’y était prêté elle aurait rit tant tout semblait irréel. Histoire sordide où elle prenait en otage deux enfants à qui elle savait qu’elle ne ferait pas le moindre mal même si sa vie en dépendait.

Il ne fallait pas qu’ils bougent, les bras du garçon autour de la petite fille, ceux de Rose autour de ce protecteur bien trop jeune et cette odeur qu’il dégageait mêlant des effluves qu’elle aurait presque pu reconnaître… A la fois envoutantes, menaçantes et cette assurance masquée de colère… Pourvu qu’il ne tente rien et qu’il ne soit pas blessé… Sa respiration devint plus saccadée à ces pensées et elle resserra son étreinte pour l’intimer au calme…
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeSam 10 Oct - 20:01

Cjane a écrit:
[rp]Le regard de Catalina croisa celui de l'ange blond. Un éclair. La jeune femme lui adressa son plus beau sourire, charmeur et enfantin, puis lui fit un clin d'oeil complice.

Tout ensuite se déroula très vite. Rose avait prit les choses en mains, comme souvent. Et là pour les prendre en mains, elle l'avait pas fait à moitié.
Déjà elle était derrière le jeune garçon. La nourrice n'avait pas eut le temps de réagir.

Cat sortit donc de sa cachette et arriva vers eux en tournoyant sur elle même, comme une danseuse, un rire argentin s'échappant de ses lèvres.
Elle fredonnait toujours, regardant la petite fille


Promenons-nous dans les bois
Pendant que Cat n’y est pas.
Si elle y était, elle nous mangerait
Mais comme elle n’y est pas,
Elle nous mangera pas......


Elle envoya un baiser de la main vers la petite merveille et mima une révèrence puis rapidement et avec agilité elle sortit son épée et la leva en l'air, sourire éclatant. Elle regarda à nouveau la petite fille et déclara d'une voix théatrale

Ma baguette magique!

Et toujours rapidement elle fit un bon vers la nourrice et la pointa de sa lame

Et si je la transformais en grenouille?

Elle rit à nouveau sans pour autant se déconcentrer sur sa cible qu'elle n'hésiterait pas à blesser si celle ci tentait de bouger....[/rp]
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeMer 14 Oct - 0:27

Eloy_dazayes a écrit:
Parfois, le temps paraît lent, très lent, trop lent...
Mais parfois, c'est le contraire, tout s'accélère, trop....
Et là, c'était le cas. Eloy en était encore à chercher la "Fée du Marais", même s'il n'y croyait guère, quand les évènements s'enchainèrent...

D'abord une mule qui se met à beugler, ou une nourrice, enfin, bref ça râle et tout à coup, là, devant lui une femme, vêtue de sombre qui s'approche, vive, rapide, agile...

Eloy sent très vite la lame froide sur sa gorge, et là, un flash, une pensée lui traverse l'esprit, il se souvient du bruit d'une lame qui pénètre dans la chair... Il tremble...

Si tu bouges un cil je te saigne comme un goret !!!!

Non Nahysse, ce ne sont pas des fées du marais....

Eloy serre sa cousine contre lui, protecteur.

Ne faites pas de mal à ma cousine, ôtez moi la vie, prenez nous tout, mais je vous en conjure, ne touchez pas à ma cousine....

Et pourtant, malgré la peur, il sent le souffle de la respiration de la femme qui se serre contre lui, il sent ses formes, son parfum, même s'il n'a pas vu son visage, ça, s'il reste en vie, il ne l'oubliera pas...

Et puis comme on dit, quand tous les espoirs sont éteints, quand on sent sa fin proche, c'est là que l'incroyable surgit...
(Non y aura pas de sabre laser, j'ai dit non rooooh !!! z'insistent les effrontés !)

Bécile, l'ex cheval fougueux, devenu euh...éreinté, usé, fatigueux (oui je sais faute de français mais c'était pour la rime) se fend d'une ruade à vous retourner un estomac, un truc à se retrouver le cul par dessus tête, un willing mode "canaçon du Rouergue" (non il pétarade pas et il crache pas des flammes et oui les gamins portent pas de casque homologués !) !

La triplette se retrouve accroché au cou du pauvre cheval qui reprend bien vite une posture plus adéquate, Eloy, lui, ne sent pas la pression faiblir contre sa gorge, tout au contraire, il sent que le sang est prêt à couler....

Nahysse, promet moi de faire ce qu'ils te demanderont, je, je peux pas faire mieux que ça...

Dans une dernière folie, le gamin jette sa tête en arrière espérant déséquilibrer la personne qui se trouve derrière lui....
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeMer 14 Oct - 0:28

Nahysse_algedor a écrit:
C'est pas une fée, ça se voit. Pis sa baguette c'est pas une vraie. C'est une épée! Puis y a que les sorcières qui changent les gens en grenouille. Ou en crapaud. Comme celle d'Alban qui a une moustache et qui dort avec lui pour faire des trucs tout nu avec des habits de chérubins. Même que l'inquisition va les marier avant qu'ils soient perdus en plus.

D'abord.
Nahysse regarde la scène qui se joue, déçue, mitigée et elle ne saurait tarder à avoir peur.


La fée elle s'appelle même pas Cat...T'as même pas d'ailes...

Nahysse cligne des yeux plusieurs fois de tableaux en tableaux, le suréalisme l'a saisit, une moue chagrine répond au salut de l'usurpatrice, Nahysse répond en secouant énergiquement la tête négativement et en refermant la bouche, puis détourne la frimousse. Camille en grenouille ça ferait une trop grosse grenouille en plus...Elle a senti que le monstre des chemins a sauté derrière Eloy

Elle a les oreilles qui vibrent des cris de Camille, le coeur qui commence a redémarrer. A un rythme crescendo qui l'oblige à inspirer avec force...
Le cheval d'Eloy se fâche et se cabre, Nahysse voit les sabots battre les airs devant elle, un haut le coeur dû au mouvement. Elle se crispe craignant de tomber et ne serait son cousin, elle aurait volé comme une vraie fée et aurait damné son pion à Carabosse! Ils vont leur piquer les petits pains au lait et les sous que Camille cache. Ils vont la couper en morceau pour la mettre dans la besace. Ils vont même emporter demoiselle jacquotte alors que Nahysse ne lui a pas encore donné à manger aujourdh'ui...Ils vont leur faire du mal.

Encore.

Des images défilent sous ses yeux hallucinés, certaines issues d'aventures peu reluisantes, comme à chaque fois qu'elle a rencontré le Très Haut, Nahysse subit, ne peut appliquer le conseil qui consiste à courir pour se cacher...Comme quand c'était la guerre et que Maman avait presque tué le Roi car elle l'avait pas reconnu. Comme quand le monstre des chemins a endormi Margot pour toujours et la laissé, elle, mourir en agitant le remède sous son nez.
Comme quand...
Nahysse ne dit rien, pas même à Eloy, pétrifiée, ferme les yeux très fort, ouvre la bouche pour chercher de l'air sur un hoquet. Et se cache finalement toutes idées enfuies face à cette turbulence et cette bascule brutale de toute quiétude précédante.. Le nez et la bouille dans le pourpoint d'Eloy.Un doigt enroulant inlassablement une de ses boucles dans un réflexe primitif. Le nin nin du coucher qui rassure. Demoiselle Jacquotte que Maman et Papa lui ont offert serrée contre elle.
Avec de la chance on la verra pas et on l'oubliera. Nahysse a toujours gagné ses parties de cache-cache.
Na!
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeMer 14 Oct - 0:28

--Gironde_camille a écrit:
[gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Camillex


Il était une fois sur une croisée de chemins, une nourrice fort dépourvue et marrie. Juchée sur une mule transformée en statue de sel, le piment du danger ayant coloré son visage rond de brave paysanne d'un blanc lunaire...Les talons tétus s'acharnant à faire bouger l'inéluctable.
Le menton double frémit, la silhouette s'ébroue aux douceurs murmurées, l'enfant en champs de vision, ne laissant place au doute de l'interprétation. Camille dévouée, sage, simple n'écoute que sa raison.

Il n' y a qu'elle pour saisir l'imminence d'un désastre. Celui qui a caché sa detresse dans un pourpoint. Et ce hoquet qui lui a figé le sang et fait dresser les cheveux sur la tête.

Elle se rue laissant la monture inanimée, avec un élan superbe, les genoux en avant touchent la terre. Les mains jointes comme le ferait toute personne sensée de sa condition dans pareille situation...La lame qui n'aura point besoin de la tenir en respect. Camille leur donnera même du Majesté s'il leur sied, pour qu'ils en réchapent elle marcherait même sur les mains si elle pouvait.

Par pitié! Par pitié! Faites point de mal aux petiots! Je vous donne tout!


Camille retournera à la mine pour des jours de privations, peu lui importe. L'urgence se situe ailleurs...Elle couve d'un regard qui n'est plus qu'inquiétude, les six années en jupons et en sursis qu'on lui a confié. La fillette a rabattu le pan de l'étoffe sur sa tête et on ne voit plus que le soulevé d'un souffle qui étreint une poupée.

Mes bonnes dames, je vous en conjure, n'effrayez point plus ces petits anges! Voilà! Damoiselle n'ayez point peur, c'est fini, Camille est là. Ce soir vous aurez du lait. Et des crèpes.

Elle jette aux pieds de celle qui porte l'épée, avec une panique précipitée pains et bourse, le peu qu'elle conservait pour achever ce voyage.

Je n'ai rien de plus! Tout est là! Tout jusqu'au dernier pain et moindre petit denier! Laissez nous partir...

Le ton et l'expression sont ceux de la vérité vraie. Soucieuse de ne pas provoquer les maraudeuses, aussi c'est avec un effroi sans pareil qu'elle assiste à la ruade de l'animal et de la tentative desespérée du jeune cousin de se défaire de cette prise dangereuse. La pauvre nourrice voit déjà couler le sang en promptes représailles, imaginant le pire et ne peut réprimer cet élan qui la jette en avant, les bras tendus...En hurlant du fond des tripes.

Nooooooooooooooon!
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeMer 14 Oct - 0:29

Dans les plus grandes tragédies de la cour jamais ils n’auraient pensé d’en jouer aussi grotesque. Elle avait demandé à ce qu’ils se tiennent tranquilles, ordre simple qui n’engage en rien la compréhension ni même la réflexion. Il aurait suffit de ne pas bouger, même l’enfant devait pouvoir comprendre. En quelques minutes elles auraient disparues et peut être même leur auraient elles laissé la nourriture. Cette noblesse capricieuse refusant la fatalité par excès d’extravagance. Même la vie avait moins d’importance que quelques piécettes inutiles.

La lame flatte la peau tendre, son bras l’encercle avec fermeté, maitrise parfaite qui permet à Catalina de continuer son numéro de charme…incontournable tragédie enfantine qui la met en scène… merveilleuse, comme toujours. La gosse ne se laisse pas attendrir déçue de voir ses rêves s’envoler et consciente que la situation peut devenir bien plus dramatique. Elle n’est pas la seule à le sentir… La nourrice les prend au dépourvu et, malgré les ordres, contre toute attente, la domestique feins l’hystérie et se jette au sol dans une prière étranglée. L’attention est captée, la surprise attire les regards, l’incertitude, ou même la certitude que rien ne va aller dans le sens voulu. La femme implore. Sa voix s’élève, fend l’air, les agresse en rompant le silence. L’intimité des corps, vaste immensité qui sépare les êtres et la conception qu’elle s’en fait…ça dérape. L’animal fait mine de s’emballer en lançant du sabot, cabre comme pour une injonction. Pour faire cesser la mascarade. Se serrer plus fort contre le garçon pour ne pas céder à l’attraction. Fermement ses cuisses se bandent pour encercler l’animal et le maitriser.

La fatigue l’emporte et la bête usée se repose lourdement. Le soulagement d’avoir maintenu sa prise s’étouffe sous les hurlements de la nourrice apeurée. L’impensable. Ne jamais prévoir les réactions, souvent stupides, des enfants. Un regard vers l’agenouillée et un éclair de douleur lui vrille le visage raisonnant jusque dans ses tempes. Le gosse, alors que son attention est captée par les facteurs extérieurs, a tenté le coup ultime sans réaliser qu’une fois débarrassé d’elle, il faudrait affronter le reste du groupe. Le coup qu’il lui porte sans calcul atteint le haut de sa joue qu’elle entend craquer. Geste irrationnel qui la déséquilibre. Elle se sent perdre prise, contenance, équilibre et après la ruade son corps relâché bascule en arrière. Se retenir, instinct basic de la chute…Une main se crispe sur la chemise de sa victime qui l’agresse et le couteau, par inadvertance ou de surprise, glisse en entaillant la peau de l’épaule avant de tomber au sol. Elle ne sombrera pas seule. Jamais.

Tout va incroyablement vite et pourtant tout ses sens lui font visionner avec lenteur sa chute. Elle entraine le châtelain avec elle qui, lui, entrainera la gosse s’il ne la lâche pas. Le choc est rude, toute sa colonne est secouée de spasmes quand ses fesses rencontrent avec violence le sol. Eloy lui tombe entre les cuisses, la position initiale est reprise…sans le cheval ni la mioche toujours crispée autour de sa poupée. Violence de la colère ou de la douleur, envie qu’il ait mal comme elle a mal… qu’il souffre, qu’il paye l’affront…A tâtons sa main cherche la dague dans l’herbe, son nez se plisse… il va saigner…chagrin du corps qui se venge de l’avoir secoué. Oubli de l’enfance qu’elle va gâcher, regain de cette violence que souvent elle s’interdit. Nerfs en boule de son manque d’attention, sa main devient fébrile à force de ne trouver que le vide, la lame se fait absente ou n’est pas à sa portée et elle peste intérieurement contre la lune absente qui lui interdit de voir.

Désespoir de cause, la joue brulante, le dos douloureux, le gosse lui empêchant tout geste, elle le pousse avec violence en avant pour qu’il lui fasse face. Ses yeux, elle le sait, parlent pour ses lèvres. Nul besoin de mot, sa rage est lisible, sa main se lève puis s’abat dans une gifle cinglante. Respirer…

Un regard autour d’elle, la femme à genou tout près d’elle. Se retenir de lui faire tâter de sa botte pour la punir de la fougue des enfants. Respirer…Tous semble figé, même sa colère étanchée.

D’un geste elle fait redescendre son jupon qui, dans la chute, a dévoilé ses cuisses pour rendre encore plus stupide l’acte. Puis, dans un geste qu’elle aurait voulu moins désolant, elle se redresse avec difficulté. Elle ne partira pas au grand galop, elle pouvait en être sure. A deux pas des sabots elle se penche pour ramasser le couteau qu’elle range sans un regard pour le jeune homme. Leur dieu avait voulu qu’elle ne le trouve qu’après avoir pu prendre un peu de recul… qu’ils le remercient d’avoir sauvé la gueule d’amour du garçon.

Cat tenait toujours en respect la nourrice déjà dépossédée… quelques pas et Rose ramassa une pomme qu’elle frotta à sa chemise avant de mordre dedans.
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeMer 14 Oct - 20:55

Nahysse_algedor a écrit:
Haaaan...!

La gifle a claqué, Nahysse a vu le geste, sursautant et écarquillée, peu habituée à ce genre de pratique, ramenant la menotte sur ses lèvres. Elle a échoué là où le destin voudra bien la situer, tournez manège de la selle au sol, amortie par un cousin toujours utile.
Nahysse sait qu'Eloy a fait la guerre et qu'il n'a pas peur des filles. Eloy est un héro perché sur un piédestal, auréolé de gloire celeste. Il saigne mais c'est pas grave, c'est pas grave, c'est juste une écorchure. Méchante dame. Vilaine sorcière.


Eloy ?

Camille à genoux, leurs biens éparpillés, Nahysse en un vrac hébété se tortille sortant de cet embroglio de bras et de jambes. Un coup d'oeil à demoiselle Jacquotte qui doit avoir au moins aussi peur qu'elle. Elle inspire avec force, pour juguler ce spasme à sa gorge. Le mince filet d'air la soulage un peu mais elle sait...
Le coeur bourdonne à ses tempes, elle se redresse péniblement, évitant le regard, les yeux plus gros qu'on ne lui a jamais servi. Terrifiant...



Méchante femme...vilaine sorcière...voleuse...Pas belle. Ange...ange.. angevine! Menteuse! Je vais le dire à mon père même...Tu vas voir.
Mon cousin il va te couper la tête et.. et..on jouera à la soule avec...
Pis t'as des poils aux pattes! A cause de toi je...je.. je..


Se disant nahysse a reculé, d'un mot, un pas, déversant sa colère et surtout sa frayeur avec cette diatribe sifflante et hachée. Lachée avec une difficulté visible.
Elle relève enfin la frimousse pour regarder cette femme qui mange sa pomme à elle. Sa poupée serrée contre elle. Le talon va buter sur une racine et la déséquilibre. A quelques mètres de distance elle choit lourdement sur le popotin. La poitrine comprimée, elle cherche de nouveau une respiration et ne parvient qu'à emettre cet appel étouffé.



Nounou...

Première fois que Nahysse donne du nounou à Camille...La main tendue vers le tablier de la brave femme. Yeux exorbités.


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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeVen 16 Oct - 18:07

Eloy_dazayes a écrit:
Une chute...
Elle n'avait pas laché, et il se sentait tomber, choir...
Le cul par terre, il regarda Bécile, le fidele canaçon (non désolé je ne peux pas appeler ça un cheval, un espece de bourrin à 4 pattes têtu comme une mule...)...

Nahysse, toujours accrochée à ce dernier, et croyez vous qu'il fuierai cet idiot de cheval ! Non !!!

Eloy regarde autour de lui, et ne voit que deux jambes blanche qui l'encercle, mais les jambes fines disparaissent bien vite, et on le pousse, il tombe dans l'herbe, se retourne, et là, une vive douleur.

La jeune femme face à lui dont la joue bleuie le regarde et en un instant le gifle.

Eloy reste surpris, pantois, pas que ce soit la première gifle qu'il prend, loin de là, preque qu'il a pris un abonnement tant il en a prise, mais là, il est pantois.

Machinalement, il se releve, et vient chercher sa cousine, SA Nahysse, il l'aide à descendre de bécile et l'amene vers la nourrice.

Il fouille et sors une vieille bourse en cuir contenant son peu d'économie, une soixantaine d'écus tout au plus, et la jete aux pieds de la femme.

On a que ça, et pour ainsi dire plus de nourriture, laissez nous juste une miche de pain, pour ma cousine, vous pouvez embarquer le reste...

Eloy toise les deux femmes qui se sont à présent rapprochées l'une de l'autre...
S'il faut, il défendra sa cousine... SA Nahysse...
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MessageSujet: Re: [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays   [gargote poitevine] Vision d'enfance d'un retour mouvementé au pays Icon_minitimeVen 16 Oct - 18:07

Rose a écrit:
Sa colère ne descend plus, entre la gamine qui lui sort toutes les vacheries de son répertoire et le gamin qui veut encore jouer les héros, ça commence à carrément lui chatouiller la patience. Décidément ils ont l'habitude qu'on se plie à leurs quatre volontés ces deux là et d'obtenir ce qu'ils désirent des autres... Presque risible... D'ailleurs, elle rit ... Un rire métallique, froid. Son regard revient sur la nourrice à genoux puis glisse sur la gosse qui semble être une future demoiselle au caractère de feu. Un jour un homme devrait supporter ça... même face au danger, à la limite des larmes, elle serait une femme et, malgré les douleurs ressenties elle continuerait à hurler haut et fort des âneries qui lui feraient tout perdre... Si seulement la fierté pouvait être finesse et qu'elle puisse un jour comprendre que c'est en calculant ses mots et ses gestes qu'on avait le moins de chance d'avoir mal...

Haussement d'épaules, de toute façon, elle ne les reverrait jamais, ils n'existaient déjà plus, pourtant... un sentiment punitif remonta jusqu'à sa gorge. Son regard transperça Eloy alors qu'encore il lui intimait des ordres malgré sa position. Elle souleva son menton et, avec toute la suffisance qu'elle puisse mettre dans ses gestes, elle s'approcha de l'animal lymphatique. De là, elle fit glisser de son fourreau l'épée du jeune garçon qui n'avait pas un instant pensé à s'en servir... Le bruit du métal se fit entendre dans le silence qu'ils avaient tous repris.

Sur de lui il s'était placé devant la gamine, à deux pas de la "nounou". L'arme en main elle s'approcha de lui, le supplantant avec toute sa superbe puis tendit la lame dans sa direction, le regard le traversant presque...déterminé. Froide, calme, posée, sa voix trancha...


Vos vies m'appartiennent. Nous partirons seulement lorsque j'aurai achevé ce que j'ai commencé.

Elle glisse sur la gosse ses prunelles grises, une lueur de folie à travers elles et, lentement, contourne Eloy et s'approche de la gamine vers qui elle se penche faisant briller devant elle la lame...

Pour te faire taire je pourrais enfoncer l'épée de ton cousin dans les yeux petite... ou même te couper ta langue venimeuse. Je te conseil de bien réfléchir à ton comportement lorsqu'on te demande de te tenir tranquille parce que la prochaine fois... Je te fais taire ! Pour toujours !

Elle ne la quittait pas se délectant de sa peur, guettant un signe que la leçon fut retenue...Bien sûr qu'elle n'avait pas la moindre envie de le faire, bien sur que jamais elle ne l'aurait fait, mais eux... ils n'en savaient rien et la prise de conscience du danger de gosses surprotégés devaient être assimilée. Presque pour leur bien...

Elle se redressa, planta encore ses yeux dans ceux du garçon puis... à son oreille, comme pour une confidence intime lui souffla en se caressant la joue à présent enflée...


Je garde ta lame... tu me dois bien ça...

Sans plus un mot elle leur tourne le dos sans la moindre crainte puis se baisse pour ramasser la bourse du gamin, l'attache à sa ceinture puis fit signe à Cat et Esmé que c'est terminé...qu'elles pouvent partir et oublier cette petite histoire au final...sans conséquence.
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